En matière par exemple de nutrition et de traçabilité des aliments, saluons les efforts considérables de " transparence " produits au fil des dernières années pour améliorer l'état de santé global des consommateurs. Cette donne constituerait ici un progrès en matière de prévention et éviterait aux gens de s'empoisonner à l'insu de leur plein gré. Sans sombrer pour autant dans une suspicion permanente.
Dans d'autres cas, cette potion magique de " transparence " peut vite atteindre ses limites évidemment . On comprendra que dans le domaine bancaire, elle serve certains et desservent d'autres. Y compris dans le domaine du journalisme avec la préservation du secret des sources ou des enquêtes policières.
Là où cette notion très en vogue devient vite dangereuse , c'est lorsqu'elle met en danger la dignité et le respect des potentiels clients ou patients concernés.
Que dire, dans le domaine médical par exemple, du non respect de l'éthique professionnelle et de la divulgation d'informations privées sur la place publique ? Soit pour briller en société, soit par simple bêtise sans oublier de sombres calculs.
Les limites de cette valeur qui peuvent se défendre à titre préventif dans l' alimentation, se trouvent donc dans le respect de l'éthique de chaque profession. Si le problème du secret bancaire est parfois mis à mal dans des affaires louches, la notion de secret s'impose dans la déontologie médicale par exemple. A moins que la personne concernée ait consenti évidemment à donner son accord pour la divulgation d'informations privées et confidentielles. C'est un peu le cas d'école observée dans la presse britannique avec l'aveu de la princesse Kate Middleton sur son cancer pour briser sans doute le tabou séculaire de l'Omerta royale. Et servir la cause selon elle. Aux antipodes des mensonges d'état présidentiels en France sur ce sujet par le passé !
Ici encore, se joue la notion de " consentement " : une valeur mise en avant dans l'actualité dans divers domaines.
Quel garde-fou plus efficace que la notion de respect et d'éthique pour cette valeur très galvaudée par les temps qui courent ?
Un peu comme la notion de " frontière " , le secret médical ou le secret des sources, à défaut du secret bancaire, jouent un rôle fontamental dans le bon équilibre d'une société. Sauf exceptions consenties ou récupérations diverses et variées. Pour faire avancer par exemple la recherche médicale .
Toujours une question de bon dosage car la transparence à haute dose reste un poison autant que le secret.