mardi 20 décembre 2022

" Inception " ?

 Nouveau trouble à l'ordre du jour : la fatigue informationnelle !

Quand deux tiers des français accèdent à l'information via les divers réseaux sociaux en temps réel sans recul aucun, le risque addictif n'est plus très loin.
Sans parler des feuilletons médiatiques institutionnalisés avec effet déformant assuré sur les faits divers, la guerre en Ukraine, le décès de la reine d'Angleterre, etc. etc. etc. 

La liste est infinie voire exponentielle.

Nouvel écueil de cette lassitude généralisée : la défiance, le repli voire le complotisme.

Entre décervelage programmé et écueil de repli total, le risque augmente à la vitesse du mur du son.

Les contre-feux existent pourtant bel et bien mais sont rarement appliqués en matière de prévention : la loi du 8 juillet 2013 qui impose aux professeurs des C.D.I des collèges d'apprendre aux élèves à hiérarchiser et trier l'information est rarement appliquée.
Quant au webmedia qui devraient exister dans chaque collège pour sensibiliser les jeunes au tri de l'information, idem.

Une piste intéressante évoquée par une journaliste de La Croix consisterait à apprendre aux élèves le fonctionnement de leur cerveau face à l'exposition non maîtrisée des écrans, qu'ils soient télévisuels ou téléphoniques. L'injonction classique du "connais-toi toi même" serait elle la parade ?

Le revers de cette médaille de progrès numérique se manifesterait donc par le risque d'une addiction supplémentaire à ajouter à la longue liste établie ? 

Comme avec chaque outil, le mode d'emploi compte autant que l'outil lui-même.

Sans cela, les risques de confusion prennent le dessus sur les bénéfices.
Restent les psys en tous genre qui écopent pour éviter cette noyade assurée avec une patientèle de plus en plus nombreuse !

A moins qu'eux mêmes ne se noient dans cette vague informationnelle ?

"Science sans conscience n'est que ruine de l'âme"  écrivait il y a bien longtemps Gargantua à son fils Pantagruel .

E si François Rabelais avait raison ?

mercredi 14 décembre 2022

Vous avez dit " natalophobie " ?

 Parmi la pléthore d'étiquettes collées sur le moindre trouble, surmédicalisation oblige, on trouvera cette année dans la hotte du Père Noël , ces cinq syllabes surréalistes : na-ta-lo-pho-bie ! 

Un énième gros mot qui nous fait immanquablement penser à la nativité si l'on s'attache uniquement à sa consonnance . Il s'agit en fait d 'un rejet systématique des festivités de fin d'année imposées par le rituel , qu'il soit laïque ou chrétien .

D'éminents spécialistes en la matière ont donc recherché les causes profondes -ou pas- de cette attitude pour le moins anticonformiste . Les raisons s'avèrent plurielles sans doute aussi diverses que les individualités qui vivent, subissent ou choisissent ce "phénomène" pour ne pas dire trouble pathologique.

Refus de faire la fête sur commande, radinerie maladive, sentiment de non appartenance au groupe ?

Les motivations avouées- ou pas -sont légion !

De là à consulter pour " soigner " cette aversion saisonnière, il y a pas !

D'aucuns ne supportent plus les crêpages de chignon rituels autour de cadeaux peu appropriés et souvent à côté de la plaque; d'autres souffrent du " cinéma " mécanique et sans profondeur mis en scène par notre société de sur -consommation . 

Quand le réel ne colle plus avec l'image d'Epinal, le malaise se ressent pour tous ces natalophobes de service.

Les célibataires sont sommés de passer outre les sempiternelles questions familiales " alors, toujours pas trouvé l'âme sœur ", les aigris cyniques partent à l'autre bout du monde voir s'ils y sont, et dans le pire des cas, certains mettent fin à leur jour, las de jouer la comédie humaine.

Ceux-là mériteraient évidemment  de trouver l'antidote universelle de toute urgence.

Quant aux autres, qu'ils soient croyants ou pas, le mieux reste d'assumer cet instinct non grégaire .

A moins de créer l'association des " natalaphobes " anonymes pour conjurer le sort ?

En tout état de cause, joyeux Noël à tous, que vous le vouliez ou non !