mercredi 20 novembre 2024

Question de " tempo " ?

 Selon qu'un lecteur prendra ou non le temps de donner son avis, plus ou moins éclairé, sur un ouvrage, le " retour " sera plus ou moins manichéen,  au risque d 'être caricatural pour ne pas dire injuste.

Les créateurs, qu'ils soient auteurs ou autre se montrent toujours sensibles aux critiques émises, qu'elles soient " certifiées conformes " par leurs pairs ou plus informelles. Pour ceux qui vivent " en accéléré " où tout va vite et qui ne prennent pas le temps de " ralentir ", un peu comme sur la route de leur vie , les avis fusent à la vitesse de l'éclair et n'engagent que ceux qui les profèrent. Style : "  j'aime , j'aime pas " à la manière d'un enfant de maternelle. Ou d'émissions télévisées outrancières . Outre ces premières impressions qui donnent certes  le "  la " de l'émotion ressentie, certains prennent le temps de décortiquer a minima et c'est d'ailleurs le travail précis  des critiques professionnelles parfois assassines . Critiques qui ont souvent la dent dure  et qui nous ramènent à la citation bien connue : " la critique est aisée mais l'art est difficile ". Mais toute critique fondée ne devrait avoir de valeur que constructive pour favoriser la progression supposée.

Quoiqu'il en soit, les réseaux en tous genres ont permis la profusion  numérique des " avis "  par tout un chacun autorisé à s'exprimer , sans filtrage aucun. Pour le meilleur et pour le pire il faut bien le dire.

Doit-on attacher de l'importance à ce flot irrégulé  d'avis, écrits à la va-vite, le plus souvent binaires et sans grand intérêt puisque non étayés ? Ils peuvent avoir le mérite d'indiquer au mieux une " tendance " à la manière des statistiques .

Les auteurs,  prétendus par nature sensibles, seront aussi chargés  quant à eux de prendre le recul qui s'impose pour ne pas prendre au premier degrè des avis tranchants qui pourraient friser la malveillance ou le réglement de comptes .

Autant les lecteurs ont un devoir de prise de recul, en s'accordant un peu plus de temps, autant les auteurs peuvent aussi apprendre à  se détacher du regard des autres dont ils semblent trop dépendre.

Car le temps de celui qui écrit n'est pas le même que celui qui lit et de ce décalage peut provenir une distorsion peu constructive.

Reste à savoir si une critique au premier abord négative peut apporter du grain à moudre à un auteur capable de se remettre en question  et de douter raisonnablement pour progesser et élargir son regard . Ce sera là toute son intelligence : savoir trier entre les mauvaises critiques, justifiées ou pas ?

La question que chacun devrait être en état de se poser : cette critique est-elle juste ou pas ?

 Idem pour les dithyrambiques compliments  pour lui éviter de se croire bien  au dessus du lot en perdant toute humilité toujours salvatrice  ! 

Ecueil redoutable pour tout artiste digne de ce nom .

dimanche 17 novembre 2024

L' Intelligence Artificielle à contre-courant ?

Selon l'Agence Internationale de l'Energie, l'Intelligence Artificielle en plein boom serait susceptible d'augmenter par deux en 2026 la consommation d'électricité, rejetant ainsi 37 milliards de tonnes de CO2 dans l'atmosphère.
En France, 50 millions de tonnes de CO2 seraient rejetés dans l'atmosphère en 2050.

L'Irlande, laboratoire de prédilection en la matière, a vu par ricochet sa consommation en eau augmenter de plus de 17% en 2024 par rapport à 2023 pour refroidir les installations. Entrainant de ce fait, assèchements des sols.

Ces puissances exponentielles de calculs avec les Data-Centers semblent tout intelligentes qu'elles puissent paraître avoir oublié de calculer la régulation des besoins en dehors de tout principe de réalité environnementale !

A moins que le "greenwashing" en vogue ne prévoit face à cette gageure une nouvelle I.A. frugale, histoire de laisser à chaque être humain sur terre sa part vitale de consommation d'énergie ?

Le partage équitable de l'énergie n'apparaissant, comme le bon sens, la vertu la mieux partagée au monde, il n'est pas inutile de s'en émouvoir !