Telle serait pour résumer l'idée de cette nouvelle langue inventée par Claire Delavallée : la langue xyloglotte. La défense et illustration de la langue de bois dite xyloglotte atteste du sérieux imparable de cette bien bonne blague. Il s'agira en fait de traduire dans un improbable gréco-latin des expressions purement françaises ou rendre les mots simples compliqués. Info ou intox ?
Pour ceux qui aiment jouer avec les mots, à des degrès divers, rien de plus absurde donc et possiblement hilarant.
Ainsi, telle une certaine mode new age, toujours à prendre avec des pincettes, s'est créée cette novlangue, à prendre également aux degrès choisis ! Le recul s'impose donc dès le départ. La créatrice de cette langue indique qu'il est tout à fait normal de ne rien y comprendre au premier abord, et qu'il en va de notre santé mentale quand on commence à décrypter ce savant charabia. Cette précaution d'usage prise avec la lucidité qui s'impose, chacun pourra ensuite s'en donner à coeur joie si l'envie pressante lui prend.
Pour exemples, aussi croustillants soient-ils, voici l 'ambisenestre pour le maladroit des deux mains vu que malagauche n'existe toujours pas non plus.
Un alburostre serait ici un blanc-bec ! L'aheurie serait l'incapacité au bonheur, à ne pas confondre avec ahuri qui serait aux antipodes !
Bref, cette langue apanivore (qui ne mange pas de pain) semble d'actualité pour comprendre certaines situations abracadabrandesques.
Ainsi, à l'art de couper les cheveux en quatre correspondra la tétratrichotomie.
Pour conclure cette découverte du jour, précisons que langage politique et langue xyloglotte (langue de bois) reviennent purement et simplement au pléonasme. Là où certains excellent à faire feu de tout bois au risque de se brûler par manque de sincérité ou de simplicité.
Et pour une fois, les précieuses ridicules de Molière n'ont qu'à bien se tenir !