lundi 31 janvier 2022

L'œil du lynx !


Protéger les prédateurs : tel est le but de l'association de protection et de conservation de l'ours, du loup et du lynx en France. 

C'est en partenariat avec cette association que Laurent Geslin a mis sept ans à réaliser l'incroyable "road movie"  "Lynx".  Au fil des saisons, nous sommes invités à suivre une famille de cette espèce protégée et menacée dans la forêt dite "jardinée" du Jura.


A contre-courant de pas mal de préjugés souvent anthropomorphiques, l'observateur apprendra que ce chat géant n'attaque pas l'homme, et s'il passe pour un animal très farouche, il reste juste discret de nature pour ne pas dire souvent invisible.

Son pire ennemi reste finalement l'homme, lors de collisions routières et ferroviaires ou de braconnage.

Loin d'une vision "bisounours" édulcorée de la nature, ce film révèle les enjeux cruciaux de vie et de mort courus dans un environnement surveillé.

L'auteur, animé de curiosité,  persévérance,  patience, et surtout d'humilité nous invite à reconsidérer notre vision de la nature souvent binaire entre proies et prédateurs. Ici, la préservation de cette espèce atypique contribue à maintenir l'équilibre fragile d'un environnement encore sauvage, traversé par l'espèce humaine, à moins que ce ne soit l'inverse.

Une heure vingt-deux passée dans les contrées jurassiennes où le lynx boréal a été réintroduit il y a une cinquantaine d'année.

A voir, petits et grands, pour la puissance des images à couper le souffle, la musique, accompagnées d'une voix off tout en retenue : elle sonne  toujours juste comme celle de tous les passionnés qui savent rester à leur place. Sans en rajouter.

La gageure consiste ici à éviter l'ennui que pourrait provoquer un tel exercice tout en maintenant un fil conducteur, entre réalisme et poésie.

Face au lynx, on ne peut ici que s'incliner !

Rarissime et sélectionné par le festival de Locarno.




dimanche 2 janvier 2022

Une nouvelle voisine qui a la fibre !

Photo H SD
 En traversant la rue, en direction de la grande maison d'en face où sonnent parfois les cloches, j'ai
rencontré ma nouvelle voisine : le visage diaphane et bienveillant, les yeux grand ouverts, son sourire n'a rien à envier à celui de la Joconde.

Immobile, hors du temps, elle veille : ni médisante, ni intrusive, ni indifférente : juste la bonne distance.

Rêve ou réalité ? Peu importe puisqu'elle apaise ceux qui croient en elle et lui font confiance.

Dans cette demeure byzantine, comme dans toutes les autres innombrables où elle habite, elle rayonne.

Ici Saint-Martin, là-bas Saint-Pierre ou Notre-Dame du Bois Tors, elle est partout pour certains, nulle part pour d'autres.

C'est elle qui souhaite la bienvenue à tous ceux qui viennent d'ailleurs et cherchent leur place. Tels qu'ils sont, comme ils sont.

Ce n'est certes pas " la bonne mère " qui surplombe Marseille, mais elle lui ressemble comme deux gouttes d'eau.

Dans sa maison immense d'en face, au pied du château, ni ragots, ni rumeurs, ni faux semblant : juste la sérénité. 

Pour tous ceux qui ont la fibre ou la cherchent, elle ouvre ses bras sans calculs.

Avec un amour inconditionnel. L'amour d'une mère éternelle.